... Alors place aux jeunes: en voici trios, choisis le plus subjectivement du monde.

"Espoir, c'est le mot qui me touché le plus..." Maia Morgenstern représente la Roumanie, elle jou dans Le Chêne, réalisé par Lucian Pintilié. Maia prononce le mot "espoir" avec l'émotion de ceux pour qui le cinéma représente autre chose qu'une industrie où l'on monte des coups qui sentent bon les dollars. "Les arts, depuis la révolution roumaine, sont en pleine progression, c'est pour nous une véritable lueur d'espoir", explique-t-elle. "J'attends beaucoup de Genève, car contrairement à Cannes, ici l'on parle des artistes, de quelque chose de vivant!"

Ils sont sincères et spontanés ces jeunes et certains font déjà de l'effet. Nino Surguladze, Géorgienne et benjamine de 14 ans, est de ceux-là. Cette petite poupée, une fois la bouche ouverte, dévoile la future femme et l'actrice de tempérament. A l'Ouest, elle aurait échoué dans une série télévisée crétinisante. Nino interprète dans Valse sur le Pecora une enfant qui en 1937, sous Staline, s'enfuit d'un orphelinat. On est loin de la série TV...

Chez les garçons, Evgueni Mironov, Russe, frappe par son physique de jeune premier. "Mon film parle d'amour, regardez-le et aimez-le!" Titre du film? – L'amour justement! Tragédie, humour, amour et adolescence: c'est un peu la trame de toutes les œuvres présentées cette année. On murmure déjà que les deux jeunes Espagnols sont prodigieux et que l'espoir britannique Jaye Davidson fait planer un gjand mystère sur... son sexe! Mais, c'est bien connu: sans suspense, pas de cinéma. Et sans espoirs, pas de stars de demain. Courrez les découvrir!